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John Avery est un des plus fameux flibustiers anglais. Il a notamment sévi sur l'Océan Indien au XVIIe et XVIIIe siècle. Sa vie et ses aventures sont tellement extraordinaires que la littérature s'en est largement inspirée.
Avery John
Capitaine Avery
Henry Avery
Long Ben
Benjamin Bridgeman
Newton Ferrers en Angleterre
Homme
Anglais
Climat équatorial
Enfance
On sait peu de choses de la vie d'Avery avant qu'il ne s'engage dans la piraterie. Il naît à Newton Ferrers situé à quelques kilomètres de Plymouth en 1659 de « parents plus connus par leur industrie que par leur noblesse. Son père était un honnête capitaine de la marine marchande. Il meurt alors que le jeune Avery a à peine onze ans. Comme sa mère est déjà morte, il passe sous la tutelle d’un vieux marin nommé Knowles, fripouille hypocrite qui encourage son pupille à courir le monde. Dès qu’il devient adolescent, Avery s’engage dans la Royale Navy et part faire l’expédition d’Alger. Il est un élève brillant et turbulent qui devient vite habile marin et se distingue lors du siège d’Alger.
Sa vie de corsaire
Promu officier, il est envoyé à la Jamaïque. Là, il chasse le pirate pendant deux ans, pillant les pillards. Quand il rentre en Angleterre, Avery découvre qu’il ne possède plus rien car son tuteur, profitant de son absence, s'est approprié tous ses biens. Du coup, il repart en mer faire la guerre aux Hollandais. Devenu capitaine et après plusieurs voyages de commerce aux Antilles, il revient à nouveau dans son pays natal et tombe amoureux d’une fille de cultivateur. Il l'épouse et six mois après le mariage, sa femme accouche d’un fort gros garçon... qui se révèle être le portrait craché d’un certain aubergiste de la ville. Très en colère et malheureux, Avery quitte l’Angleterre sur le navire Charles II. En 1694, après une mutinerie de l'équipage, Avery en devient capitaine. Il rebaptise le bateau le Fancy et part en direction de l'Océan Indien. Sa vie de pirate commence...
Pirate dans la Baie d’Antongil à Madagascar
Après quelques pillages de bateaux ici et là, Avery fait sa meilleure prise en 1695 en abordant le Gang-i Sawai". Ce navire fait partie du convoi qui accompagne le bateau le Grand Mongol d'Inde. Il est rempli de bijoux, d'or, de soie, de pierres précieuses. Lors du partage du butin, chaque pirate reçoit environ 1000 livres sterling ce qui équivaut à un peu près à 80 ans de salaire pour un honnête homme. Après cette belle capture, le capitaine Avery jette l’ancre dans la Baie d’Antongil à Madagascar, un lieu fréquenté de longue date par les pirates. Il y reste quelque temps.
Des versions différentes pour la fin de sa vie
En 1696, la couronne Britannique met sa tête à prix et refuse toute amnistie. A partir de là, Avery sera recherché jusqu'à la fin de ses jours. Plusieurs versions s'affrontent quant à sa fin. Certains prétendent qu'il a continué sa route et sa vie de pirate dans les Caraïbes à Nassau ou dans d'autres îles, paradis des flibustiers. D'aucuns avancent qu'il serait retourner dans sa patrie en Angleterre à Bideford dans le Devonshire où il serait mort en 1699 et d'autres affirment qu'il aurait fini sa vie à Londres sans un sou.
Le pillage du Grand Mogol
Avery et son équipage ne se sont pas contenté de piller le Grand Mogol. Après avoir transporté le butin, ils ont torturé et tué un nombre important de passagers et ont violé toutes les femmes, peu important leur âge. Certaines ont même préféré se suicider avec des dagues ou sauter par-dessus bord plutôt que de subir les assauts de Avery et de son équipage.
Au début du XVIIIè siècle, tout le monde parle d'Avery en Europe. Beaucoup d'histoires ridicules tournent à son sujets : qu'il aurait par exemple épousé la fille de Grand Moghol ou qu'il aurait fondé une nouvelle monarchie.
Arrivée dans la baie d'Antongil sur la côté ouest de Madagascar, il aurait rencontré le roi et se serait présenté à lui comme un puissant seigneur qui ayant à se plaindre des rois d’Europe, cherchait un endroit pour s'établir. Le roi l'aurait cru et pensant qu'il lui serait utile comme allié, lui aurait permis de choisir un emplacement. Nosy Mangabe « l’île très bleue » ou « l’île très excellente » devient ainsi la Capri du forban et le sanctuaire de ses amours. Il y aurait fait édifier un fort qu’il aurait garni des canons enlevés à divers navires de la Compagnie des Indes.
Son nom de famille est diversement écrit: certains auteurs l'appellent Avery, d'autres Every. Quant à son prénom, le John est plus utilisé, mais il a également signé sous le patronyme de Henry. Les membres de son équipage le connaissaient sous un de ces deux prénoms-là.
Les appellations The Arch Pirate ou Le Roi des Pirates sont venues beaucoup plus tard, quand les récits de ses succès ont commencé à être racontés au public.
Le nombre de ses alias. On ne sait toujours pas très bien quels sont ses vrais prénoms et noms : John, Henry ou Benjamin; Avery, Evory, Every ou Bridgeman.