*****
Nosy Boraha, plus connue sous le nom de Sainte Marie, est une île paradisiaque située à l'est de Madagascar. Le village principal s'appelle Ambodifotatra et se trouve au sud ouest de l'île. Mesurant 49 km de long sur 5 km de large, ce petit coin de paradis, tout droit sorti d'une carte postale, est surtout peuplé à l'ouest, laissant sa côte Est encore sauvage et très préservée. A côté des sublimes plages au sable blanc bordées par des eaux turquoises, il y a des paysages d'une extrême variété : des forêts primaires jusqu'aux cascades en passant par la mangrove et les piscines naturelles. Bref, un lieu incontournable quand on visite Madagascar.
Nosy Boraha
Île Sainte-Marie, Sainte Marie, Nossi Ibrahim, Île Jardin
Sainte Marie parce que l'île a été découverte le jour de l’Assomption par des navigateurs qui ont voulu rendre hommage à la Sainte Vierge.
Nossi Ibrahim, nom donné par les Hollandais au XVIe siècle.
Continentale
Tourisme
Habitée
245 km2
27 000
23 000
24,3°C
28°C
22°C
272mm
498mm
75mm
Latitude : -16.88114
Longitude : 49.91775
143 m
Sainte Marie se situe à l'est de la Grande Ile, de 7 à 12 km des rivages de Madagascar.
Pointe à Larrée - 4,34 miles - mer - Nord-Ouest
Soanierana Ivongo - 18,64 miles - mer - Ouest
Tamatave - 83,88 miles - mer - Sud-Ouest
Tamatave - 18,64 miles / 165 km - mer / RN 5 - Sud-Ouest
Cette île offre une immense variété de paysages : du lagon aux eaux turquoises jusqu'à la forêt primaire en passant par des immenses plages de sable fin, de la mangrove, des collines, des plaines, des cascades, la barrière de corail, des dunes... et que dire des nombreux panoramas à couper le souffle !
Ile Sainte-Marie, ou Nosy Boraha, est une étroite île granitique
La végétation de l'île est incroyable de luxuriance. Si on trouve toutes sortes d'épices (girofle, cannelle, vanille, café, poivre), on peut également admirer l’orchidée reine de Madagascar, l’orchidée noire, le Ravintsara, le cocotier et le palétuvier et beaucoup d'autres variétés dont certaines sont endémiques.
En mer
Les récifs coralliens au large des côtes donnent un magnifique aperçu de la grande diversité de la faune sous-marine qui existe à Sainte Marie. Sur plusieurs plages, possibilité de voir des tortues marines et ses zones de nidification.
On trouve aussi dans les eaux de cette magnifique île des mérous, des murènes, des langoustes, des tortues de mer, et la raie...
Et bien sûr de juin à octobre, spectacle assuré avec le "bal des baleines"...
Sur terre
Une grand nombre d'espèces de lémuriens sont visibles à Sainte Marie : l’Eulemur fulvus albifrons, le lémur vari noir et blanc, le Microcèbe ou Lémurien-souris, Cheirogale. Des oiseaux extraordinaires sont également présents comme le dronga. Idem pour les gecko (l’Uroplatus Fimbriatus) et les caméléons de toutes les tailles dont certains endémiques.
Dans l'air
Certains endroits de l'île sont infestés d'insectes en tous genres comme les moustiques et les mokafo.
Climat équatorial
Découverte de l'île
L'île est découverte au tout début du XVIe, en 1503 exactement, par des navigateurs portugais qui venaient d'échapper à un naufrage. C'était le jour de l'Assomption, du coup, en hommage à la Sainte Vierge, ils l'ont appelée Santa Maria d'où son nom Sainte Marie ! Puis aux alentours de 1592, un navire Hollandais, qui avait besoin de se ravitailler, a fait escale à Sainte Marie. Son commandant lui a alors donné le nom de l'île d’Ibrahim, Nosin’Iborahimo en malgache, d’où plus tard Nosy Boraha.
Un vrai repaire de pirates
Au cours du XVIIe et XVIIIe siècle, l'île devient un vrai repaire de pirates de toutes les nationalités. On pense que plus de mille ont habité ou fait escale dans la baie. Parmi les plus célèbres, on peut citer John Avery, Thomas Tew, Christophe Condent, Thomas White, William Kidd, ou Olivier Le Vasseur dit la Buse... D'ailleurs, de nombreux vestiges de cette histoire subsistent à Sainte-Marie. Par exemple, dans la baie des Forbans, de nombreuses épaves de vrais bateaux pirates gisent à quelques mètres de fond. Par la suite beaucoup de pirates se sont installés sur l'île, et mariés avec des filles de tribus locales. Leurs descendants, les Malates, ont imposé petit à petit leur domination sur les habitants. Le plus célèbre, le Roi Ratsimilaho, fils d'un pirate anglais et de la fille d'un chef de Saint Marie, a dirigé, dans les années 1720, un territoire qui s'étend de Foulpointe jusqu’à la baie d’Antongil. A sa mort, il a légué à sa fille Betty, l'île Sainte Marie.
Sainte Marie devient française !
Le 30 juillet 1750, la reine Betty, mariée au lieutenant français La Bigorne cède l'île Sainte Marie à la France.
En 1804, Sylvain Roux, le premier administrateur représentant les Français accoste sur l'île. Cependant en 1811, après que les Anglais annexent l'île Maurice, ils prennent aussi possession de Tamatave et de la plupart des comptoirs de la côte est de Madagascar dont Nosy Boraha. Résultat, Roux est obligé de capituler, il mourra d'ailleurs sur l'île. Mais dès 1814, le traité de Paris contraint l'Angleterre à rendre Madagascar à la France.
Sainte Marie et Madagascar
A la fin des années 1860, l'île s'étend d'après un cadastre local sur 90 995 hectares et compte 5 900 habitants. Elle fait partie du Gouvernement de Mayotte et n'est rattachée à la grande île de Madagascar qu'à la fin du siècle. A l'indépendance de Madagascar en juin 1960, l'île devient malgache mais tous les Saint Mariens nés avant cette date, sont reconnus comme étant de nationalité Française. Pour ce qui est des habitants nés après le 26 juin 1960, ils sont naturellement Malgaches, mais un statut particulier leur accorde la double nationalité. Ce n'est qu'en 1972, après la chute du président Tsiranana, le premier Président de la République Malgache, que ce privilège sera supprimé.
Le vrai faux trésor
Récemment, en 2015, une équipe Américaine conduite par Barry Clifford a prétendu avoir découvert un lingot d'argent ayant appartenu au célèbre pirate William Kidd. Malheureusement après des analyses faites par l'Unesco, il s'est avéré que ce lingot était en fait constitué à 95% de plomb et devait en réalité servir à alourdir et stabiliser les navires. Quant à l'épave d'où provient le lingot, il s'agirait des restes de l'ancien port de Sainte Marie.
La légende de Boraha
L’« île aux femmes » (litt. Nosimbavy) de Sainte Marie était uniquement habitée par des femmes toujours vêtues de blanc et tellement légères qu’elles en semblaient éthérées. Elles évoluaient avec grâce et se plaisaient si bien ensemble qu’elles en arrivaient à se méfier et à détester la présence masculine dont elles savaient l’existence.
Et un jour, tout changea lorsqu’un homme fit son apparition sur le dos d’un « sorokay » (requin guitare ou raie guitare). L’homme, rescapé du naufrage de son bateau, « par la grâce de Dieu » et le poisson abordèrent l’île, furent accueillis par une vieille femme ahurie qui les pria de retourner en mer car les habitantes détestaient les hommes ! Pourtant, assoiffé et affamé, Boraha (car ainsi se nommait ce rescapé) débarqua pour calmer ses besoins premiers.
Le sorokay creusa un trou avec sa queue près du rivage et une source d’eau douce en jaillit. Boraha se désaltéra et découvrit des bénitiers qu’il ouvrit pour se délecter de leur contenu et en donner au gros poisson. La vieille femme entendant les belles revenir supplia son rescapé d’accepter une bonne cachette. La bande des femmes, sentant « la chair masculine » inspectèrent l’île mais ne trouvèrent personne et s’en retournèrent à leurs occupations respectives en bougonnant. La vieille en profita pour retourner à la cachette de Boraha et le pria de partir pour de bon. Celui-ci s’enfuit vers le large sur le dos du sorokay mais revint de l’autre côté de l’île dont la beauté naturelle ne manquait pas de l’attirer. Il décida de s’y installer et on peut devenir la suite. Il ne pouvait pas vivre seul, une des femmes éthérées a sans doute capté son attention pour le faire revenir. Leur prolifique progéniture peupla l’île dont les descendants constituèrent le fond de la population de Sainte-Marie. Ils se firent appeler Zafi-Boraha (litt. « descendants de Boraha »).
Une autre légende raconte comment l’île Sainte-Marie a été cédée à la France par la Reine Betty, fille du roi Ratsimilaho, le fédérateur des royaumes de l’Est. Cette princesse aurait été convaincue de céder l'île aux Français par La Bigorne, un lieutenant qui aurait joué de cette passion et dont elle serait tombée amoureuse en s'occupant de lui alors qu'il venait d'échouer sur les côtes. Pourtant, selon les historiens, il est prouvé que Betty ne connaissait pas La Bigorne quand elle a accepté la cession et signé un traité le 30 juillet 1750.
La grande majorité des habitants vivent dans des paillotes sur pilotis, construites en bois de rafia où les sanitaires sont publics. Dans Ambodifotatra, le plus grand village de l'île Sainte Marie, il y a des maisons en béton.
Sainte Marie est une île chargée d'histoire. De nombreux sites le rappellent :
- Le Cimetières des pirates et l’île aux forbans
- La première église catholique de Madagascar
- La résidence du gouverneur et le Musée de l’îlot Madame
- Le vieux fort
La majorité des Saint-Mariens sont catholiques.
La population vit du tourisme, de la pêche traditionnelle et des cultures de riz, maniocs, patates douces. Les cultures sont d'abord destinées à la consommation personnelle et ensuite à la vente.
Températures
Saison fraîche : 16 mai au 31 Octobre
Saison chaude : 1 novembre au 15 mai
Précipitations
Saison humide : 15 Décembre au 2 Mai
Saison sèche : 3 Mai au 14 Décembre
Nuages
Saison couverte : 24 Novembre au 11 Avril
Saison claire : 12 Avril au 23 Novembre
Festivités
Festival des balaines : courant juillet
Les Saint Mariens sont gais, avenants et désireux de faire connaître leur île.
D'un côté beaucoup d'animation le matin surtout lors du marché à Ambodifotatra, de l'autre - surtout sur la côte est - un côté sauvage à l'extrême avec des plages désertes, des forêts primaires à la végétation très dense... Bref, on est ébahi devant tant de merveilles...
Grâce à des manifestations telles que le Festival des baleines, Sainte Marie commence à se faire connaître du monde entier. Ses habitants ont compris qu'un écotourisme encadré permet des retombées fantastiques pour l'île et par voie de conséquence, sa population.
De nombreux endroits de l'île sont fady en raison de leur caractère sacré, comme toutes les pointes par exemple.
Si vous vous trouvez à Sainte-Marie entre les mois de Juillet et Septembre, vous ne pouvez pas rater la saison des baleines à bosses.
Ci-dessous, voici la description qu'a fait Constantin lors de la découverte de Sainte Marie au tout début du XVIe siècle :
« Les hommes avaient quatre javelines garnies de pointe d’argent, (...) n’avaient qu’un vêtement fort adroitement tissé de quelques herbes de diverses couleurs. Ils portaient chacun un roseau avec de l’eau salée. C’étaient de grands hommes, puissants, tels que sont communément tous ceux de cette île. Ils ont de grands boucliers de bois dont ils se couvrent tout entier lorsqu’ils se baissent, en sorte qu’on ne peut voir qu’une partie de leurs pieds. L'île a de longueur du nord au sud environ un degré. Le paysage est agréable. Elle est remplie de grands arbres très beaux et très verts. Le terrain est fort haut, mais en naviguant le long de la côte, on vit qu'elle était séparée en deux îles. »
C'est la région la plus francophone de Madagascar, 40 % de la population de l'île comprend, ou parle le français.
Elle possède une faune et une flore endémiques
Ses fonds marins sont de grande qualité
C'est un sanctuaire de baleines de juin à septembre
- Excursion en mer (surtout durant la saison des baleines, entre le mois de juillet et octobre)
- Plage
- Randonnée
-Visites
-Snorkeling