***
Imposante artère au coeur de la ville basse d'Antananarivo, l’Avenue de l’Indépendance (araben’ny Fahaleovantena) est bordée d'immeubles à arcades, terrasses et pergolas conçus dans les années 1930. S’y côtoient des banques, des boutiques, des hôtels, des bouquinistes... A son extrémité nord se dresse la Gare de Soarano d’où partent les quelques rares trains de fret à destination de Toamasina (Tamatave). Elle est prolongée au sud par l’Avenue du 26 juin 1960 (araben ny 26 jona 1960). Aujourd'hui, même si elle a perdu son lustre d'antan, il est encore possible de s'imaginer ce qu'elle pouvait être au temps de la colonisation française.
Avenue de l'Indépendance (L')
Avenue Fallière
Arcade Analakely
Soarano
Analakely
Analakely littéralement "petite forêt" était, avant son assèchement en 1900 pour permettre l'installation du marché Zoma, une étendue de rizières et de marécages.
Avenue Fallières était le nom de l'avenue de l'Indépendance avant la seconde guerre mondiale.
Historique
Avenue
18.4°C
27°C
10°C
109.75mm
426mm
16mm
00:30:00
1256 m
En plein centre ville d'Antananarivo. A son extrémité nord se dresse la Gare de Soarano, dessinée par Fouchard (1908-1910). Et au sud, l’avenue de Indépendance est prolongée par l’Avenue du 26 juin 1960.
Lalana Ranaivo Jules
Analakely
Analakely
101
Antananarivo
A un bout, on aperçoit la gare ferroviaire de Soarano et au milieu, s'élève l'Hôtel de Ville d'Antananarivo. Un jardin entretenu par la commune est situé en plein centre de l'Avenue.
On y retrouve des palmiers, des Terminalia mantaly, différents arbustes et fleurs.
Climat tempéré chaud avec hiver sec (Chinois) été tempéré
Au départ, c'était une plaine...
Avant son assèchement en 1900 afin de construire le marché Zuma, l'endroit était une grande plaine entourée de rizières qui servait aux rois et aux reines à "proclamer". Ce qu'on pourrait aujourd'hui appeler la place du peuple.
Elle devient l'Avenue Fallières
La grande avenue a été inaugurée en 1910 et prend le nom de Fallières en 1912. Une quadruple rangée d'arbres va l'ombrager mais l'Avenue ne prend toutefois sa physionomie actuelle avec ses constructions rouges néocoloniales avec terrasses et pergolas reposant sur des arcades, que vers 1935. C'est l'oeuvre de l'architecte Cantalou. L'Hôtel de Ville, bâti dans le même style sera inauguré l'année suivante, le 7 mars 1936. Il est installé au milieu de l'Avenue.
Puis l'Avenue de la Libération
En 1945, elle devient l'avenue de la Libération en raison de la fin de la seconde guerre mondiale.
Elle devient l'Avenue de l'Indépendance en 1960
En 1960, elle prend le nom d'avenue de l'Indépendance juste après la proclamation de l'Indépendance de Madagascar.
Au mois de mai 1972, suite à des manifestations, la mairie est incendiée et complètement détruite. Il restera un trou béant jusqu'à la construction d'un nouvel Hôtel de Ville en 2010.
Dans les années 90, l'avenue de l'Indépendance est réhabilitée. Aujourd’hui, on y trouve des boutiques, une pharmacie, des librairies, des banques, des hôtels et un peu plus haut, à l’opposé de la gare, la grande poste et un ancien cinéma.
A l'époque coloniale...
Pendant cette période, l'avenue Fallières était le lieu où les colons aimaient se retrouver aux terrasses des cafés sous les pergolas afin de parler des dernières nouvelles de la métropole et de l’Ile, pendant que les dames discutaient des dernières tendances de la mode entre les boutiques et les salons de thé…
Quand la mairie d'Antananarivo invite les propriétaires de l'Avenue de l'Indépendance à repeindre les façades
Le 27 mai 2011, une lettre a été envoyée aux propriétaires de l'avenue de l'Indépendance. Le but de cette missive : les inviter à harmoniser la couleur des bâtiments longeant l'avenue de l'Indépendance avec la couleur de l'hôtel de ville nouvellement construit. Pour ce faire, la commune s'appuie sur des textes réglementaires datant de 1931 et de 1994, concernant la préservation du patrimoine urbain et paysager, qui prévoient une action d’entretien périodique à effectuer tous les 5 ans sur les bâtiments de l’Avenue de l’Indépendance.
Entre les deux extrémités de l'avenue de l'Indépendance, des immeubles à arcades abritant des banques, des boutiques, des hôtels, des bouquinistes, des lapidaires..., et des îlots bitumés, devenus des petits espaces vert où les Tananariviens viennent prendre leur goûter assis sur les bancs publics.
On y trouve un magasin d'artisanat, mais aussi des marchands ambulants de djembé, de valiha (instrument malgache en bambou) et autres petits souvenirs.
Sur l'avenue se trouve l'Institut Français de Madagascar (IFM), un centre culturel qui abrite une bibliothèque, un petit lieu d'exposition et une salle de cinéma. C'est un lieu de rendez vous pour les artistes-peintre et les photographes qui viennent montrer leur travail.
Températures
Saison fraîche : 16 Avril au 16 Septembre
Saison chaude : 17 Septembre au 15 Avril
Précipitations
Saison humide : 12 Novembre au 07 Avril
Saison sèche : 08 Avril au 11 Novembre
Nuages
Saison couverte : 15 Novembre au 06 Avril
Saison claire : 07 Avril au 14 Novembre
Le jour, l’Avenue de l’Indépendance est envahie par une faune hétéroclite, qui va du traîne-savate aux mendiants de tous âges, en passant par les changeurs de devise au noir, les revendeurs de portables volés ou les marchands d'artisanat local, de voitures d’occasion et de camelotes chinoises voire même, des trafiquants de films porno vendus sous le manteau !
Les Tananariviens y passent aussi souvent étant donné que la plupart des grands magasins de la capitale sont aux alentours.
La nuit, c'est une toute autre histoire. Il y a peu de monde. Il faut dire que l'absence d'éclairage public n'est pas très engageant. Alors, dès que les rideaux de fer des magasins sont baissés, les poubelles commencent à brûler au bord des trottoirs, histoire de donner un peu plus de lumière et de chaleur aux noctambules.
Si l'Avenue et ses immeubles ont été réhabilités dans les années 90, le manque d'entretien et les outrages du temps font qu'aujourd'hui, les construction sont à nouveau en bien mauvais état.
Parfois, la municipalité prend quelques mesures d'aménagement utiles comme par exemple le fait d'avoir fait enlever toutes les grilles de protection excessives de certains magasins qui empêchaient de profiter de l’ombre des arcades. Quelques arbres ont également été replantés. Mais il reste tellement à faire...
Certains dimanches, l'Avenue peut accueillir quelques manèges, des vendeurs de ballons et de barbes papa. Les Tananariviens viennent alors y distraire leurs enfants.
A Noël et pour la fête de l'Indépendance le 26 juin, l'Avenue de l'Indépendance est fermée aux voitures et prend des airs de fête foraine.
Le jour, si vous flâner sur l'Avenue, faites attention aux pickpockets très nombreux et qui redoublent d'ingéniosité pour vous distraire.
La nuit, ne vous aventurez pas à pied Avenue de l'Indépendance. A cause du manque d'éclairage, l'insécurité règne et une agression peut vite arriver.
"Raha ho eny Mahamasina ve tsy hahatsinjo ny anjelin'Anosy, raha mandalo an'Analakely ve tsy hahatazana ny famantaran'andron'ny gara sy Faravohitra" qui signifie en français "Ne va-t-on pas finir par apercevoir l'ange d'Anosy en s'approchant de Mahamasina, ne va-t-on pas finir par apercevoir l'horloge de la gare si l'on s'approche d'Analakely?"
Surtout les dimanches, vous pourrez assister à des spectacles de magiciens réunissant autour d'eux, des passants captivés par leur performance à avaler des serpents ou faire disparaître des oiseaux. Mais gare à vos poches, c'est les endroits favoris des pickpockets ! Il se peut également que des photographes, parés fièrement de leur gilet à poche et de leur appareil photo argentique, demandent à vous photographier pour vous proposer en 10 minutes une photo de vous posant devant l'Hôtel de Ville. Sachez qu'ils sont fiables et qu'ils vont courir à l'atelier Kodak non loin de là dans les arcades de l'Avenue pour vous sortir votre photo avec un petit écriteau "souvenir 2017 à Analakely". Une manière rigolote de participer à l'économie locale.