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Longtemps attribué à tort à la Compagnie française des Indes Orientales, ce fort semble être né de la nécessité d'un casernement. Le choix du site se porte sur le sommet de la Colline de la Possession. Ce bâtiment prend la forme d'un fort aux murs d'enceintes imposants. L'histoire lui attribuera d'autres fonctions comme celle de Maison de force puis de casernement de l'armée malgache. L'ensemble domine l'Îlot Madame et la Baie des Forbans. A son pied se trouve le tombeau de Sylvain Roux, "commandant particulier" du détachement de 79 soldats et colons qui a repris possession de Nosy Boraha en 1818.
Fort de la Possession (Le)
Fort (Le)
Ancien fort (L')
Vieux fort (Le)
Fort de la compagnie des Indes orientales (Le)
Historique
Batiment d'état
24.3°C
28°C
22°C
272mm
498mm
75mm
01:00:00
4 000 m2
Latitude : -17.00487
Longitude : 49.85004
25 m
Le Fort se trouve au sud de la ville d'Ambodifotatra, au fond du chemin sans issue qui mène au sommet de la Colline de la Possession en passant par la Poste d'Ambodifotatra.
515
Ambodifotatra
Au sommet d'une colline avec quelques arbres et une jolie vue sur la Baie des Forbans, l'Îlot Madame, la Digue de l'îlot Madame et la mer.
Nosy Boraha étant de structure granitique le fort est construit dans cette roche.
Climat équatorial
Initialement construit pour être un casernement, son usage s'est transformé en Maison de force. Puis il a été choisi par l'armée malgache pour être le point de présence militaire à Nosy Boraha.
La Cellule N°8 des cachots du fort qui comporte un trou important est l'objet de tous les fantasmes. Un diplomate étranger venu à Nosy Boraha en visite officielle a demandé avant toute chose à visiter la fameuse cellule N°8, requête accordée.
La légende veut qu'il y ait eu un tunnel qui reliait la Cellule N°8 de la maison de force à l'îlot Forban. Cette idée est née du fait qu'il y a dans la Cellule N°8 un trou qui selon toute vraisemblance est un mitard. Une exploration archéologique pourrait essayer d'y chercher des graffitis de prisonniers. De cette légende sont nées plusieurs versions quant à son usage et plusieurs théories lorsqu'il fût mit en évidence l'absence de tunnel. Dont une qui situe l'abouchement du fameux tunnel de l'Île aux forbans non pas dans la cellule N°8 mais dans un bureau du gouverneur dont on distingue un creux sous le plancher.
La légende qui veut que ce fort fût celui de la Compagnie française orientale des Indes repose sur des fantasmes, celle-ci ayant été liquidée fin 1795. Le début du travaux est situé entre 1860 et 1861 et l'inauguration de l'enceinte du fort date de 1866. La confusion tient au fait que le médaillon des armes de la Compagnie française des Indes orientales, comme celui des armes de la France, ont été prélevés sur l'ancienne Pyramide de la Possession et incrusté dans le fronton de l'entrée du Fort de la Possession.
Le Fort de la Possession est constitué d'un mur d'enceinte en forme de léger losange, il contient plusieurs bâtiments construits pour la plupart aux alentours de 1870. Faute d'entretien, ils tombent tous en ruine. Le Fort de la Possession possède également un bloc avec plusieurs cachots, dont la fameuse Cellule 8 et une cuisine dans la cour d'honneur.
Outre les prisonniers de droit commun, certains agitateurs de l'insurrection malgache de 1947 y ont été enfermés.
L'ouvrage des murs d'enceinte est assez impressionnant et la visite des cachots ne peut pas laisser insensible.
Seuls les usages militaires sont présents à ce jour.
Températures
Saison fraîche : 16 mai au 31 Octobre
Saison chaude : 1 novembre au 15 mai
Précipitations
Saison humide : 15 Décembre au 2 Mai
Saison sèche : 3 Mai au 14 Décembre
Nuages
Saison couverte : 24 Novembre au 11 Avril
Saison claire : 12 Avril au 23 Novembre
Sa situation au bout d'une voie sans issue au sommet d'une colline avec un très joli panorama, confère au lieu une atmosphère paisible. Un grand calme y règne avec pour seuls échos quelques bruits de moteur de motos engagées sur la digue. A l'intérieur de l'enceinte le silence est entrecoupé de chants d'oiseaux. Parfois la porte rustique des toilettes s'ouvre et se ferme et rapidement on replonge à nouveau dans le grand silence. L'activité humaine présente est minimaliste tant les effectifs militaires sont peu nombreux. A première vue, ils sont inférieurs à une section. Lorsqu'on a l'occasion de comparer les cellules de la prison, humides, infestées de moustiques, quasiment sans lumière et l'atmosphère de quiétude de la cour d'honneur, on est saisi par le contraste.
Les lieux sont en état de ruine très avancé faute d'entretien, chaque cyclone imprimant tour à tour ses séquelles. La restauration des lieux avec une muséographie de qualité pourrait lui procurer une activité économique significative, si celle-ci était initiée dans une démarche globale de mise en valeur du patrimoine Saint-Marien.
Sous l'initiative des opérateurs économiques, quelques discussions ont été entamées avec les autorités locales dans le but de mettre en conformité l'usage du fort avec les réalités contemporaines de Sainte-Marie. Il a été question entre autre d'un regroupement des forces de police et de l'armée, laissant une bonne partie de l'édifice accessible aux visiteurs.
Sur la plupart des bâtiment, comme le mur d'enceinte à l'extérieur est inscrit la date de construction.
Selon le planton vous pourrez ou non photographier l'extérieur du fort. Au cas où un cerbère serait de faction, sachez qu'il vous est permis de photographier la tombe de Sylvain Roux qui a eu la bonne idée de se faire enterrer devant le fort. Avec un peu d'agilité, il est possible de faire quelques clichés à la dérobée. De la même manière il est possible de photographier le mur orienté Sud-Ouest du fort avant que votre promenade ne vous amène sur le mur orienté Sud-Est correspondant à l'entrée de l'édifice. En continuant à faire le tour du fort le mur orienté à l'Est est aussi accessible.
Journal Officiel No 721 du 23 Juillet 1902
Journal Officiel No 752 du 12 Novembre 1902
Journal Officiel No 793 du 01 Avril 1903
Journal Officiel No 829 du 22 Août 1903
Journal Officiel No 931 du 27 Août 1904
Seule forteresse de toute l'île.
Si vous ne pouvez pas accéder à l'intérieur :
Apprécier l'architecture granitique de l'édifice.
Admirer le point de vue sur l'îlot Madame.
Si vous pouvez accéder à l'intérieur :
Visiter les différents bâtiments, dont le point d'orgue est la cellule N°8 de la prison. La cuisine est aussi intéressante avec ses deux vieilles marmites. Ne pas oublier le puits et son curieux emplacement.
On aimerait bien une analyse chimique des éventuelles traces dans les énormes marmites de la cuisine afin de savoir ce que l'on y cuisait.
Plusieurs offres hôtelières de bon niveau existent à proximité du fort.
S'il s'agît de déjeuner on s'orientera sur la ville d'Ambodifotatra à quelques minutes à pied où les possibilités sont nombreuses. Pour un dîner, les offres sont moindres en ville, la plupart du temps le restaurant de l'hôtel fera parfaitement l'affaire.
Il n'y a pas d'alimentation électrique possible à l'extérieur du fort. A l'intérieur la connexion électrique est sur le réseau d'Ambodifotatra, donc soumise au même délestage.
Certains opérateurs touristiques proposent le fort dans leurs circuits, mais peu dépassent la superficialité du simple passage.
Le seul et unique hôpital (très sommaire) n'est pas très loin, entre 5 et 10 minutes en voiture.
Station service proche du fort.
Seules possibilités d'intervention mécanique à Ambodifotatra (quelques minutes à pied du fort).
Aérodrome permettant le trafic avec des ATR-72.
Trafic passager et de fret divisé sur 2 ports distants d'un kilomètre, respectivement le port Barachois et le port de l'îlot Madame.
Les rares voitures à louer le seront avec chauffeur. Se renseigner auprès des hôtels.
Les compagnies maritimes reliant Nosy Boraha à Toamasina ou à Maroantsetra sont plusieurs et se divisent en deux groupes dans l'imaginaire des Saint-Mariens selon le type de bateau. Les bateaux à l'air libre et les bateaux fermés. Les lignes courantes sont :
Les lieux d'exposition à Nosy Boraha sont quasi inexistant. Plusieurs hôtels exposent les œuvres de photographes et peintres locaux.
Rares sont les hôtels disposant de salle de conférence et seule Ambodifotatra dispose d'une salle des fêtes.
Plusieurs établissements nocturnes existent principalement le long de la côte Ouest.
Venir en voiture sur l'île de Nosy Boraha où est présent le Fort de la Compagnie des Indes Orientales, est possible mais particulièrement onéreux et lourd sur le plan logistique. L'idéal est de louer une voiture sur place ou plus simplement de demander aux hôtels qui ont parfois des voitures qu'ils mettent à disposition avec un chauffeur.
Il y a très peu de taxi mais plus particulièrement des Tuk-Tuk pour se déplacer sur l'unique route de l'île de Nosy Boraha. Les Tuk-Tuk montent facilement jusqu'au Fort de la Compagnie des Indes Orientales.
Aucun Taxi-Brousse ne dessert le Fort de la Compagnies des indes Orientales, toutefois il est possible de demander à se faire déposer à l'embranchement de la rue qui y mène.
L'île de Nosy Boraha où se situe le Fort de la Compagnie des Indes Orientales est accessible en avion. La taille maximum actuelle d'avion est l'ATR-72. L'aérodrome du nord est quant à lui privé avec une piste en herbe qui ne saurait être utile qu'à un avion de tourisme en perdition.
Le Fort de la Compagnie des Indes Orientales étant sur une île, le transport par bateau est une option possible. Les départs se font depuis Mahambo, Soanierana-Ivongo ou Maroantsetra.
Il vous sera possible de vous connecter à Internet en vous rendant dans un hôtel.