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Capitale du sud malgache, surnommée "la cité du soleil", Toliara est une ville située au sud ouest de Madagascar sur une vaste plaine, entourée de dunes et de mangroves. Posé au bord du canal du Mozambique, ce port se trouve à 1000 km environ d'Antananarivo.
Toliara
Tuléar
Toliara / Mouille là-bas
Dans la langue de l'ethnie d’origine (les vezo), la ville s’appelle « Toly », ce qui signifie "où l’on peut jeter l’ancre".
Grande ville
Alpha +
Carrefour Portuaire
200 000
170 000
24 °C
33 °C
14 °C
345 mm
75 mm
4 mm
16 m
Andranovory - 70km - RN7 - Est
Anantsono - 27km - RN7 / piste - Sud
Manombo Atsimo - 54km - RN9 / piste - Nord
Antananarivo - 945km - RN7 - Nord-Est
Terminus de la mythique RN7 quand on vient de Antananarivo, le plus grand port du Sud malgache est tout près du tropique du Capricorne.
- Baobabs
- Pachypodium
- Alluadia
- Nepenthès
- Tamariniers
- Flamboyant
- Mangroves
Climat de steppe (semi-aride) été chaud
XVIe siècle
Les Mahafaly du clan Maroseranana deviennent maîtres d’un vaste pays dont la limite nord est le cours du fleuve Mangoky. Puis les Masikoro contrôlent à leur tour la région. A la même période, des tentatives d’installation sur la côte Sud-Ouest, notamment de la part des Anglais, se soldent par des échecs. Maladies et luttes avec les locaux déciment la colonie.
XVIe et XVIIe siècle
Les rois Masikoro font de ce village de pêcheurs vezo abrité par un récif barrière (« Toly harana ») l’un de leurs deux principaux postes de commandement avec la baie d’Anantsoro (Saint Augustin).
XVIIe siècle
Plusieurs navires européens en route pour les Indes font escale dans la baie de Saint-Augustin. Notamment des flibustiers français qui y installent un comptoir pour entretenir des relations commerciales notamment avec les Masikoro.
XIXe siècle
Ce n'est qu'à la toute fin du XIXe siècle, en 1897 exactement que la ville de Toliara prend son véritable essor. C'est à cette période que Joseph Galliéni décide d'y installer les services administratifs français jusqu'alors isolés sur l'île de Nosy Ve et d'en faire une capitale régionale. A partir de là, la ville coloniale va s'étendre selon un plan en damier avec la mise en place de monuments publics. Les rues sont perpendiculaires aux larges avenues.
Septembre 1994, hommage populaire à Monja Jaona, leader du parti politique MONIMA
Dans le quartier du Sans fil, une foule imposante entoure des danseuses et des musiciens Antandroy. Partout, claquent au vent des drapeaux malgaches et des portraits de Monja Jaona. Tous les trois mètres, noyé dans la foule, un jeune homme en civil tient négligemment un fusil-mitrailleur pointé vers le sol. Ces jeunes gens de la sécurité assurent la protection, près des membres de la famille Jaona, de l’ex-président Didier Ratsiraka et de son épouse venus rendre hommage à la mémoire du vieux leader-allié, adversaire et du nouvel allié du précédent régime. Le même jour, le président en exercice, Albert Zafy, rend hommage à la grande figure nationale. Toutes tendances confondues, l’hommage à Monja Jaona s’est poursuivit jusqu’à ce que le gouvernement décrète un deuil national en son honneur.
Il y a un peu plus de cinq siècles, trois tribus principales se partageaient les territoires autour de l’actuelle ville de Tuléar. Ainsi, les Antandavaka (habitants des cavernes) vivaient près des côtes, les Masikoro dans les vallées, et les Bara sur le plateau.
Selon la tradition orale, les Masikoro auraient immigré de la côte orientale sud de l’île. Ensuite seraient venus du nord les Ambolava (d’origine sakalava) et les voroneoky du sud. Ces-derniers se seraient mélangés aux Antandavaka, formant le groupe des « vezo » vivant sur la côte. Les Masikoro, de leur côté, auraient défendu âprement leur territoire contre les menaces d’invasion Bara et Mahafaly.
L’architecture de la ville, durement secouée lors des émeutes de 1987, n’est guère impressionnante. Sur les larges avenues du centre, où sont plantées des tamariniers et en bord de mer, les grosses maisons ocre - rouges ou ocres et bleues (portiques, colonnes, lambris), de style colonial, produisent un contraste saisissant avec les bâtisses plus modestes des quartiers populaires.
- Vezo, Mahafaly, Masikoro, Antandroy et aussi quelques Karana (Indiens).
Côté communauté religieuse, Toliara est le siège d'un archevêché catholique et abrite de nombreux édifices religieux : cathédrale, églises, temples protestants et mosquées.
Nappes brodées, objets en bois, voitures faites en boîte de conserve... que l'on peut trouver sur l'avenue de France, sur la route du port.
Culture et production : maïs, coton, pois du cap, manioc
Industrie : huilerie
Activité touristique
Elevage : zébus, caprins (sorte de chèvres)
Import-export de produits variés comme le sisal, le coton, le riz, l'arachide et le savon.
Tourisme : il est en plein essor grâce notamment au climat et aux atouts naturels des stations balnéaires et de l'arrière-pays (Ifaty, Anakao, Saint-Augustin…).
A proximité du tropique du capricorne, Toliara est une ville africaine très poussiéreuse et envahi par la chaleur (soleil quasi permanent, vent brulant). On a l'impression que temps s'est arrêté un moment sans pouvoir repartir. Il n'est pas rare d'entendre parler italien, il faut dire qu'ils sont nombreux à s'être installés à Toliara.
Derrière les grands boulevards, autour des petites ruelles de sable, les quartiers villages s’animent jusqu’à tard le soir dans le scintillement des lampes à pétrole.
La ville poussiéreuse semble avoir pris le taureau par les cornes pour accueillir plus de touristes et s'est refait une beauté dont elle avait grandement besoin : les principales rues ont été rénovées, les places publiques ont été aménagées et enfin les éclairages publics ont été rétablis dans chaque coin de rue.
deux devises existent sur Tuléar : Fiherena no maha-Toliara qui signifie « le (fleuve) Fiherena est l'âme de Toliara » et
Toliara tsy miroro qui veut dire « Toliara ne dort jamais ».
N’achetez que des reproductions d'aloalo car l’exportation des aloaolo anciens est rigoureusement interdite !
Si vous souhaitez profiter de la mer, ne restez surtout pas à Toliara. Là, l'eau n'y est guère très bleue. En revanche, n'hésitez pas à pousser au sud jusqu'à Anakao (surtout prenez le bateau, une trentaine de minutes vous suffiront, car en voiture, ça vous prendra une demi-journée !) et au nord, allez à Ifaty-Mangily (à une heure environ) le lagon avec ses eaux turquoises est absolument magnifique et la barrière de corail promet des plongées superbes aux amateurs.
- Le passage du tropique du capricorne
- Le "Tiokatimo" : fort vent qui balaye cette ville durant une longue période de l'année, on raconte même qu'il peut arracher les vieillards vezo à la vie.
Pas grand-chose à voir à Toliara à l'exception de l'Arboretum d'Antsokay qui a été fondé dans les années 1980 à l'initiative du botaniste amateur suisse Hermann Petignat (1923-2000). Aujourd'hui repris par son fils, il est d'une superficie de 52 ha et regroupe plus de 920 espèces végétales ainsi que des lémuriens, des tortues radiées, des serpents et des caméléons.
Mais si vous avez du temps à perdre, vous pouvez toujours faire un tour dans les musées de la ville, malheureusement très mal entretenus et où il n'y a de très peu de choses à se mettre sous la dent, tels que le musée d'arts et de traditions populaires du sud malgache, le musée régional de l’université de Toliara ou Musée Mahafaly et le musée de la mer (Musée Rabesandratana) ou Musée halieutique.
Tous les jours entre la piste et l’hôtel Plazza, il y a la possibilité d'acheter des coquillages, des djembés et autres objets artisanaux, des aloalo (les totems de Mahafaly).