Identité

Intérêt

**


Présentation

Capitale du sud malgache, surnommée "la cité du soleil", Toliara est une ville située au sud ouest de Madagascar sur une vaste plaine, entourée de dunes et de mangroves. Posé au bord du canal du Mozambique, ce port se trouve à 1000 km environ d'Antananarivo.


Nom officiel

Toliara

Nom d usage

Tuléar


Significations locales

Toliara / Mouille là-bas
Dans la langue de l'ethnie d’origine (les vezo), la ville s’appelle « Toly », ce qui signifie "où l’on peut jeter l’ancre".


Description

Type

Grande ville


Importance hiérarchique

Alpha +


Fonction dominante

Carrefour Portuaire


Nombre d'habitants estimation haute

200 000

Nombre d'habitants estimation basse

170 000


Température annuelle moyenne

24 °C

Température maximale

33 °C

Température minimale

14 °C


Pluviométrie annuelle moyenne

345 mm

Pluviométrie maximale

75 mm

Pluviométrie minimale

4 mm


Situation

Altitude maximale

16 m


Directions distances voies orientation

Andranovory - 70km - RN7 - Est

Anantsono - 27km - RN7 / piste  - Sud

Manombo Atsimo - 54km - RN9 / piste - Nord

Antananarivo - 945km - RN7 - Nord-Est


Situation géographique

Terminus de la mythique RN7 quand on vient de Antananarivo, le plus grand port du Sud malgache est tout près du tropique du Capricorne.


Catégories de rattachements

Régions
  • Région de Toliara / Tuléar

Environnement

Types de paysage
  • Delta
  • Dune
  • Mangrove
  • Marais
  • Plage de sable
  • Plaine
  • Récif corallien

Végétation

- Baobabs

- Pachypodium

- Alluadia

- Nepenthès

- Tamariniers

- Flamboyant

- Mangroves


Climat

Climat de steppe (semi-aride) été chaud


Histoire

Historique

XVIe siècle
Les Mahafaly du clan Maroseranana deviennent maîtres d’un vaste pays dont la limite nord est le cours du fleuve Mangoky. Puis les Masikoro contrôlent à leur tour la région. A la même période, des tentatives d’installation sur la côte Sud-Ouest, notamment de la part des Anglais, se soldent par des échecs. Maladies et luttes avec les locaux déciment la colonie.

XVIe et XVIIe siècle
Les rois Masikoro font de ce village de pêcheurs vezo abrité par un récif barrière (« Toly harana ») l’un de leurs deux principaux postes de commandement avec la baie d’Anantsoro (Saint Augustin).

XVIIe siècle
Plusieurs navires européens en route pour les Indes font escale dans la baie de Saint-Augustin. Notamment des flibustiers français qui y installent un comptoir pour entretenir des relations commerciales notamment avec les Masikoro.

XIXe siècle
Ce n'est qu'à la toute fin du XIXe siècle, en 1897 exactement que la ville de Toliara prend son véritable essor. C'est à cette période que Joseph Galliéni décide d'y installer les services administratifs français jusqu'alors isolés sur l'île de Nosy Ve et d'en faire une capitale régionale. A partir de là, la ville coloniale va s'étendre selon un plan en damier avec la mise en place de monuments publics. Les rues sont perpendiculaires aux larges avenues.


Anecdotes

Septembre 1994, hommage populaire à Monja Jaona, leader du parti politique MONIMA

Dans le quartier du Sans fil, une foule imposante entoure des danseuses et des musiciens Antandroy. Partout, claquent au vent des drapeaux malgaches et des portraits de Monja Jaona. Tous les trois mètres, noyé dans la foule, un jeune homme en civil tient négligemment un fusil-mitrailleur pointé vers le sol. Ces jeunes gens de la sécurité assurent la protection, près des membres de la famille Jaona, de l’ex-président Didier Ratsiraka et de son épouse venus rendre hommage à la mémoire du vieux leader-allié, adversaire et du nouvel allié du précédent régime. Le même jour, le président en exercice, Albert Zafy, rend hommage à la grande figure nationale. Toutes tendances confondues, l’hommage à Monja Jaona s’est poursuivit jusqu’à ce que le gouvernement décrète un deuil national en son honneur.

 


Légendes

Il y a un peu plus de cinq siècles, trois tribus principales se partageaient les territoires autour de l’actuelle ville de Tuléar. Ainsi, les Antandavaka (habitants des cavernes) vivaient près des côtes, les Masikoro dans les vallées, et les Bara sur le plateau.
Selon la tradition orale, les Masikoro auraient immigré de la côte orientale sud de l’île. Ensuite seraient venus du nord les Ambolava (d’origine sakalava) et les voroneoky du sud. Ces-derniers se seraient mélangés aux Antandavaka, formant le groupe des « vezo » vivant sur la côte. Les Masikoro, de leur côté, auraient défendu âprement leur territoire contre les menaces d’invasion Bara et Mahafaly.


Social

Espaces bâtis et architecture

L’architecture de la ville, durement secouée lors des émeutes de 1987, n’est guère impressionnante. Sur les larges avenues du centre, où sont plantées des tamariniers et en bord de mer, les grosses maisons ocre - rouges ou ocres et bleues (portiques, colonnes, lambris), de style colonial, produisent un contraste saisissant avec les bâtisses plus modestes des quartiers populaires.

 

 


Ethnies et communautés

- Vezo, Mahafaly, Masikoro, Antandroy et aussi quelques Karana (Indiens).

Côté communauté religieuse, Toliara est le siège d'un archevêché catholique et abrite de nombreux édifices religieux : cathédrale, églises, temples protestants et mosquées.


Artisanat

Nappes brodées, objets en bois, voitures faites en boîte de conserve... que l'on peut trouver sur l'avenue de France, sur la route du port.


Activités économiques

Culture et production : maïs, coton, pois du cap, manioc
Industrie : huilerie
Activité touristique
Elevage : zébus, caprins (sorte de chèvres)
Import-export de produits variés  comme le sisal, le coton, le riz, l'arachide et le savon.
Tourisme : il est en plein essor grâce notamment au climat et aux atouts naturels des stations balnéaires et de l'arrière-pays (Ifaty, Anakao, Saint-Augustin…).

 


Commentaires

Impressions et ambiances

A proximité du tropique du capricorne, Toliara est une ville africaine très poussiéreuse et envahi par la chaleur (soleil quasi permanent, vent brulant).  On a l'impression que temps s'est arrêté un moment sans pouvoir repartir. Il n'est pas rare d'entendre parler italien, il faut dire qu'ils sont nombreux à s'être installés à Toliara.
Derrière les grands boulevards, autour des petites ruelles de sable, les quartiers villages s’animent jusqu’à tard le soir dans le scintillement des lampes à pétrole.


Tendances et évolution

La ville poussiéreuse semble avoir pris le taureau par les cornes pour accueillir plus de touristes et s'est refait une beauté dont elle avait grandement besoin : les principales rues ont été rénovées, les places publiques ont été aménagées et enfin les éclairages publics ont été rétablis dans chaque coin de rue.


Remarques

deux devises existent sur Tuléar : Fiherena no maha-Toliara qui signifie « le (fleuve) Fiherena est l'âme de Toliara » et
Toliara tsy miroro qui veut dire « Toliara ne dort jamais ».


Conseils

N’achetez que des reproductions d'aloalo car l’exportation des aloaolo anciens est rigoureusement interdite !
Si vous souhaitez profiter de la mer, ne restez surtout pas à Toliara. Là, l'eau n'y est guère très bleue. En revanche, n'hésitez pas à pousser au sud jusqu'à Anakao (surtout prenez le bateau, une trentaine de minutes vous suffiront, car en voiture, ça vous prendra une demi-journée !) et au nord, allez à Ifaty-Mangily (à une heure environ) le lagon avec ses eaux turquoises est absolument magnifique et la barrière de corail promet des plongées superbes aux amateurs.


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Particularités

- Le passage du tropique du capricorne

- Le "Tiokatimo" : fort vent qui balaye cette ville durant une longue période de l'année, on raconte même qu'il peut arracher les vieillards vezo à la vie.

 


Activités possibles

Pas grand-chose à voir à Toliara à l'exception de l'Arboretum d'Antsokay qui a été fondé dans les années 1980 à l'initiative du botaniste amateur suisse Hermann Petignat (1923-2000). Aujourd'hui repris par son fils, il est d'une superficie de 52 ha et regroupe plus de 920 espèces végétales ainsi que des lémuriens, des tortues radiées, des serpents et des caméléons.
Mais si vous avez du temps à perdre, vous pouvez toujours faire un tour dans les musées de la ville, malheureusement très mal entretenus et où il n'y a de très peu de choses à se mettre sous la dent, tels que le musée d'arts et de traditions populaires du sud malgache, le musée régional de l’université de Toliara ou Musée Mahafaly et le musée de la mer (Musée Rabesandratana) ou Musée halieutique.

 

 




 


Achats

Tous les jours entre la piste et l’hôtel Plazza, il y a la possibilité d'acheter des coquillages, des djembés et autres objets artisanaux, des aloalo (les totems de Mahafaly).