La peinture connaît un début timide dès l’époque des rois. Au début de la colonisation, plus précisément par le décret du 11 décembre 1895, le Musée des Beaux Arts de Tananarive est créé. Quelques noms se sont illustrés dès cette époque tels que James Rainimaharosoa (1860-1926), un des tout premiers artistes-peintres malgaches connus ou encore Joseph Ramanankamonjy (1898-1984), le premier artiste-peintre membre de l’Académie malgache.
La peinture malgache se caractérise par sa grande diversité au niveau du style, de la forme et de la technique mais aussi des sujets qu’elle représente. Mais, d’une manière générale, elle met un point d’honneur à mettre en valeur les richesses du paysage et de la culture malgaches.
Malheureusement, en dépit des efforts déployés par les autorités responsables, cet art demeure peu connu et peu apprécié du grand public à Madagascar. Par ailleurs, les occasions pour les peintres et dessinateurs locaux de promouvoir leur talent sont très rares. Cependant, certains d’entre eux, même s’ils n’ont pas suivi des études supérieures dans les beaux arts, parviennent à rivaliser avec ceux qui ont eu reçu cet enseignement.
La danse est l’un des arts de la scène les plus populaires à Madagascar. En dépit de l’influence occidentale qui s’est accentuée ces dernières décennies, la danse traditionnelle reste ancrée dans la société. Elle se manifeste surtout lors des rituels et cérémonies ancestraux tels que le Famadihana (littéralement « retournement des morts »), le Fitampoha (Bain des reliques royales) ou encore le Sambatra (Circoncision collective).
Dans les quatre coins de l’île, les gens dansent pour des motifs multiples agrémentés de symbolisme très significatif. A chaque région son rythme, sa façon de démontrer ses émotions, ses intentions par la danse. Certaines festivités mettent davantage à l’honneur les mouvements d’ensemble comme c’est le cas durant le Festival Donia à Nosy-Be.
Chez les jeunes générations, la danse est fortement marquée par l’emprunte occidentale. Les compagnies de danse contemporaine, de danse de salon, de Hip-Hop et dernièrement de Zumba se créent à peu près dans tous les quartiers.
Les arts mobiliers et décoratifs sont des secteurs très développés dans la société malgache avec des spécificités suivant chaque groupe ethnique. La richesse du pays en matière de support permet de diversifier les produits. Grâce aux talents des sculpteurs, des silhouettes émergent des troncs d’arbre, des pierres précieuses ou encore des roches. Le prix des objets sculptés n’étant pas à la portée de tout le monde, cet art est devenu une manière de se distinguer pour les nobles. On peut admirer dans leurs demeures des portes, des bois de lit ainsi que des piliers sculptés.
Dans ce domaine, les Zafimaniry sont les plus connus à travers le monde avec leurs remarquables constructions et les sculptures des portes et des fenêtres si admirables. Leurs villages, situés à une trentaine de kilomètres d’Ambositra, en direction de Fianarantsoa, sont inscrits au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO.
La musique malgache est caractérisée par sa grande diversité, résultat des différents courants d’influence qui se sont succédés et fusionnés au cours de son histoire. Elle est omniprésente dans le quotidien de la population mais également lors des rituels et cérémonies familiaux et nationaux tels que les cultes traditionnels et religieux, le mariage, la circoncision, le décès, l’exhumation. En pays sakalava par exemple, les séances de tromba, où l’on invoque les ancêtres, se pratiquent en accord avec des chants d’appel accompagnés d’une mélodie à accordéon et de rythmes saccadés par les battements des mains des assistants.
Chaque région, chaque groupe ethnique a sa spécialité. Malgré la montée de l’influence occidentale ces dernières décennies, de nombreux instruments de musique traditionnels sont encore utilisés au cours des grandes cérémonies : le valiha, l’amponga, le jejivoatavo, le sodina, le kabôsy.