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Décentralisation

Madagascar a hérité de l’administration territoriale française. Même les principales routes nationales partent en étoile depuis la capitale Antananarivo. Depuis la colonisation, l’Etat malagasy est resté centralisé autour d’Antananarivo. Depuis les années 1990 une volonté de décentralisation émerge pour renverser cette tendance. A cet effet, un ministère de la décentralisation a été spécialement créé au sein du gouvernement de la Troisième République en 1993. C’est en 1998 que le référendum concernant la décentralisation a été voté. Depuis l’avènement de la Quatrième République le territoire est divisé en collectivités décentralisées (provinces, régions et communes) et en collectivités déconcentrées (districts et fokontany).
Le regroupement de plusieurs fokontany est une commune qui est une collectivité décentralisée dont le chef, le Maire, est élu par suffrage universel ainsi que ses conseillers. La commune est une collectivité locale de droit public dotée d’une personnalité morale et de l’autonomie financière et administrative. L’administration de la commune revient librement à ses organes élus, elle est donc le cadre institutionnel de la participation effective des citoyens à la gestion des affaires publiques. Actuellement les communes sont au nombre de 1.557. Avec les 22 régions de l’île et les provinces (dont le nombre reste à définir), ces communes constituent les collectivités décentralisées à Madagascar.

Enseignement

La première école fut fondée par des missionnaires anglais, sous le règne de Radama Ier. Vers 1895 l'administration coloniale implanta des écoles publiques suivant le modèle de la métropole, avec des programmes identiques.
En 1972, dans l'espoir de rendre l'éducation accessible au grand public, le gouvernement substitua dans les écoles l'enseignement du malgache à celui du français qui fut introduit dans l'enseignement secondaire en 1986 dans un but pratique pour la communication internationale.
Peu de Malgaches pouvaient poursuivre leurs études dans les six universités de Madagascar ou étudier dans leur pays. De nombreux boursiers malgaches étudiaient dans les pays de l'Est, en 1990, d'autres dans en Europe occidentale pour des études universitaires, soit pour des stages de perfectionnement.
Les chiffres indiquent un niveau très bas d'éducation dans les campagnes. Rares sont les élèves qui terminent le cycle secondaire, la majorité d'entre eux ne finissent même pas le cycle primaire. Les parents les retirent des bancs de l'école pour rapporter encore plus d'argent dans leur ménage, ou à cause de
Le taux d'alphabétisation se situe en grande partie dans les grandes villes.
Les écoles catholiques et les écoles françaises ont aussi une part non négligeable dans la scolarisation des enfants à Madagascar.
Parfois, les lycées et les Collèges d'Enseignement général (CEG) publics ferment car les enseignants ne perçoivent leurs salaires.

Nom des villes

Les villes et villages de la Grande Île sont des témoins de l'histoire. La nature de leur nom reflète parfois le nom de leur créateur, du déplacement des peuplades, de la situation géographique, ainsi que les légendes locales.
Certaines villes rurales changent de nom suivant un parcours historique célèbre. D'autres sont simplement nommées par les anciens rois et chefs de villages suivant le caractère des villageois ou de leur habitat. Ainsi, voici une liste qui ne se prétend non exhaustive des noms des villes célèbres de Madagascar :
- Toamasina : comme c'est salé
- Antananarivo : ville ou cité des 1000 (guerriers)
- Antsirabe : où il y a beaucoup de sel
- Morombe : la grande place
- Fianarantsoa : où l'on apprend le bien
- Moramanga : où les mangues sont bon marché
- Ambalavao / Antanambao : la nouvelle ville / le nouveau village
- Ambovombe : où il y a de nombreuses fontaines
- Betafo : où il y a beaucoup de toits
- Mahajanga : qui guérit
- Ranomafana : l'eau brûlante ou chaude
- Betioky : où le vent souffle
- etc.
La toponymie des villes de Madagascar est d'une originalité percutante. Elle renvoie à des racines de mots typiquement malgache qui les forment: vato, be, kely, manjaka, zato, arivo, mora, saha, zaka,...

Fêtes et jours fériés

Les fêtes malgaches sont nombreuses mais impossibles à prévoir à date fixe car elles dépendent du calendrier lunaire et de la décision des devins. Pour cela, il existe des obligations à respecter à chaque cérémonie, comme le port d’un pagne seul, autour des reins pour les hommes et de la poitrine pour les femmes ; les pieds libres ; éviter la consommation de viande de porc.
Pourtant, des fêtes essentielles peuvent être prévues dans l’année : Alahamady be (le nouvel an malgache), le Famadihana (renouvellement de linceul des ancêtres), le Famorana (la circoncision qui est de plus en plus modernisée), le Fitampoha (bain des reliques royales Sakalava), le santa-bary (fête de la première récolte du riz), le Tsangan-tsaiñy (fête du mât royal Antakarana).
Les fêtes chrétiennes et des dates occidentales sont également considérées comme des jours fériés à Madagascar. Ainsi, le nouvel an du 1er janvier, le Lundi de Pâques, le 1er mai (fête du travail), l’Ascension, le Lundi de Pentecôte, l’Assomption du 15 Août, la Toussaint (1er novembre), et la Noël (25 décembre) ont-elles aussi leur place dans la société malgache actuelle. Les bureaux du gouvernement et les grandes sociétés privées font relâche pendant ces jours. Les banques ferment généralement l’après-midi qui les précède.
A part la fête nationale du 26 juin, une autre fête de nature historique est également présente dans le calendrier malgache, celle de la date du 29 mars qui est la commémoration de l’insurrection de 1947 lors de la période la colonisation française.

Aménagement du territoire

A Madagascar l’unité territoriale de base est le fokontany, territoire du fokonolona qui regroupe soit plusieurs villages soit quelques toits en fonction des lieux. En ville il peut correspondre au quartier tandis qu’à la compagne il englobe un ou plusieurs villages. Le fokontany est une collectivité déconcentrée de l’Etat où le chef est nommé par la collectivité déconcentrée hiérarchiquement plus élevée, en l’occurrence le district.

Politique

Depuis le retour à l’indépendance de Madagascar en 1960, trois républiques et trois régimes transitoires se sont succédés.
Philibert TSIRANANA fut en tête de la première République jusqu’au 18 mai 1973 où il n’était plus que juridiquement le chef d’Etat, suite à la nomination du général RAMANANTSOA à la tête du gouvernement.
La loi constitutionnelle du 7 novembre 1972 instaura un régime de transition pour une durée maximale de cinq ans. Le colonel de gendarmerie RATSIMANDRAVA succéda à RAMANANTSOA, après sa démission du 5 février de la même année, et fût assassiné moins d’une semaine plus tard. C’est ainsi qu’un directoire militaire a été mis en place, ayant à sa tête le capitaine de frégate RATSIRAKA légitimé par le référendum du 21 décembre 1972 et fonda la révolution socialiste malgache pour asseoir la Deuxième République : République Démocratique de Madagascar.
Aidé dans sa tâche par le Conseil Suprême de la Révolution, RATSIRAKA Didier Ignace est au pouvoir pour une longue période. La deuxième République, de 1975 à 1993, a été dirigée par ce dernier, sous un régime autoritaire, marxiste en théorie, avec un appareil d’Etat calqué sur les démocraties socialistes.
Avant même les élections de 1989, le gouvernement instaura le pluralisme des partis, tandis qu’une économie de marché commençait à émerger. La grève générale de sept mois en 1991 aboutit à un régime de transition sous la direction de la HAE (Haute Autorité de l’Etat) et du Comité de Redressement Economique et Social (CRES), ainsi que le gouvernement. La loi constitutionnelle promulguée le 18 septembre 1992 annonce l’avènement de la Troisième République appelée République de Madagascar.
Les 17 années de pouvoir de Ratsiraka prirent fin en février 1993 après les élections avec la victoire de ZAFY Albert. Ce dernier décida que dans la Constitution soit reconnu le fait que le Premier Ministre soit élu par l’Assemblée nationale à la majorité simple de ses membres. L’indépendance du pouvoir judiciaire est mise en évidence par une spécialisation de ses organes et surtout une professionnalisation des membres desdits organes, alors qu’ils étaient nommés par le Président de la République pendant la 2ème République. Concernant la politique intérieure, la libération politique, qui a été promulguée en 1990, avait fait naître plus d’une vingtaine de partis et l’implosion des autres partis comme l’AREMA.
L'ère Zafy verra des tentatives de réouverture vers l’Occident, mais il est démis de ses fonctions en 1996. Ne manquant pas cette occasion, de nouvelles élections présidentielles sont organisées et voient, à la surprise générale converti au libéralisme économique, Didier RATSIRAKA réélu pour cinq ans.
Le parlement de Madagascar est bicaméral, tel que le modèle français. Deux tiers du Sénat sont élus par un collège électoral, le dernier tiers étant nommé par le président. Tandis que les membres de l’Assemblée nationale sont élus pour quatre ans.
En 1998, le référendum qui propose le renforcement des pouvoirs présidentiels tout en augmentant celui des 6 provinces de l’île pour les élever au rang de « provinces autonomes » a été sanctionné par un « OUI » timide.
Il existe d’ailleurs plusieurs niveaux de décision administrative, dont les 22 régions, qui remplacent théoriquement les provinces (faritany), validées par un référendum en avril 2007 pendant la présidence de RAVALOMANANA Marc, la commune, les Fokontany et le comité social de village : le Fokonolona.
Le mandat de Ratsiraka prit fin en 2001, et s’en suit une élection présidentielle qui a été ratifiée par RAVALOMANANA Marc, le maire de la ville d’Antananarivo, en les remportant d’un seul tour car il a eu le vote de presque tous les opposants de Ratsiraka. En outre, malgré la falsification des bulletins de vote des zones enclavées par le président sortant, et le changement de la majorité des membres de la Haute Cour Constitutionnelle, les résultats du second tour restèrent les mêmes. Et pour empêcher la victoire du milliardaire, l’ancien président a installé des barrages routiers afin d’isoler la capitale. Ce qui a engendré la crise de 2002.
Marc RAVALOMANANA s’est proclamé Président en février 2002. Ce n’est qu'en janvier 2003 qu’il a vraiment été reconnu par l’Union Africaine comme président de la République de Madagascar, suite aux accords de Dakar d’avril 2002. Le Malagasy Action Plan a été le cheval de course du Président de la République dans une période de dix ans (2005 à 2015) pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Le deuxième mandat de Marc RAVALOMANANA commence avec un référendum en 2007 qui réclamait que le pays n’est plus laïc, et que l’anglais soit admis parmi les langues officielles de la nation alors que presque la moitié de la population est analphabète et illettrée. Décision assez équivoque pour la population qui n’était pas bien informée sur la question. Le OUI le remporte quand même. Mais ce mandat se solde par la REVOLUTION ORANGE, de décembre 2008 au mars 2009, menée par Andry RAJOELINA. Celui-ci avait été élu maire de la ville d’Antananarivo en décembre 2007 après les élections législative, face à Hery RAFALIMANANA du parti du président. C'est la fin du monopole économique de RAVALOMANANA qui est également le Président Directeur Général et propriétaire de l’industrie laitière et agro alimentaire du pays : TIKO et MAGRO.
Marc RAVALOMANANA transfert le pouvoir au directoire militaire par ordonnance 2009-001 du 17 mars 2009, qui céda à son tour les pleins pouvoirs à Andry RAJOELINA. Celui-ci prêta serment le 21 mars 2009 en qualité de Président de la Haute Autorité de la Transition à Mahamasina. Depuis que le pays est entré dans ce régime transitoire, les accords de Maputo, d’Addis-Abeba, et de Pretoria n’ont rien résolut sauf la mise en place des institutions comme le Conseil Supérieur de la Transition et le Congrès de la Transition qui remplaceront temporairement le Parlement. Bien que l’année 2012 arrive presque à son terme, la période de transition perdure encore, alors que la situation économique du pays semble être en pleine décadence et très mal en point. Les investisseurs internationaux qui se sont retenus ou même retiré au début de cette période transitoire, reviennent peu à peu sur leur décision.

Nom des rues

Les rues des Grandes villes de Madagascar ont été baptisées des noms de personnages célèbres dans l'histoire de l'Île, particulièrement ceux de la période de la colonisation.
Ces noms sont souvent sujet à polémique car ils ont été en majeur partie donnés par les colonisateurs.
On trouve également des noms associés à des dirigeants historiques, des écrivains, des personnages célèbres telle la rue Auguste Beniowsky ou à des événements marquants comme la rue RAVOAHANGY Andrianavalona, les rues de la libération, rues de l'indépendance.

Horaires administratifs

Administration étatique : Lundi au vendredi, 09h à 17h (heures continues) mais il vaut mieux venir dans la matinée entre 9h30 à 11h.

Administration (Banques ou autres privées) : Lundi à vendredi, 09h à 17h.

Commerce : 09h à 18h avec une pause de 12h à 14h, sauf pour les grands magasins.