Madagascar est un pays qui possède des ressources naturelles variées et dans une certaine quantité pouvant appuyer le développement du pays. Pourtant même si les potentialités de développement existent le pays reste sous-développé. La population est majoritairement pauvre, le ratio de pauvreté en 2010 est évalué à 76,5% par l’INSTAT. L’économie est caractérisée par la prédominance du secteur tertiaire (52,7% du PIB) et du secteur primaire (25,6% du PIB). En plus les crises politiques cycliques ne font qu’aggraver cette situation économique en cassant à chaque fois les périodes de croissance.
Les indicateurs de performance économique du pays révèlent la situation de sous-développement. La croissance économique du pays excède rarement les 6% par an. En 2011 la croissance économique n’était que de 1,6%, situation due à la récession économique de l’année 2009 (année de crise politique). Le Produit Intérieur Brut est évalué à 8,33 milliards USD en 2010 avec un PIB par habitant de 391 USD qui augmente légèrement le seuil de pauvreté (365 USD). La balance commerciale est déficitaire. L’indicateur synthétique IDH (Indice de Développement Humain) pour Madagascar est évalué à 0,571, indice de développement moyen selon la classification du PNUD.
Madagascar est un pays de mille ressources, alors qu'en temps de paix le Pays s'appauvrit assez vite. Cela constitue une vraie casse-tête pour les économistes. Pourtant, l'île se voit être dans le rang des pays les moins avancés du monde vu les indicateurs de développement. La production de riz semble aujourd'hui encore plus insuffisante qu'avant. Le riz constitue la ressource principale du pays et le premier indicateur de la santé de son économie.
La précipitation de la décolonisation, le rejet de la France à partir de 1975, et l'investissement à outrance n'ont pas favorisé la réalisation de l'industrialisation du pays. L'abandon et la perte des infrastructures acquises de la colonisation, ainsi que la privatisation n'ont fait qu'accentuer l'appauvrissement de Madagascar. Dans les années 80, les indicateurs étaient déjà au rouge (PIB, Démographie, Dette, Inflation, etc.).
La pauvreté ambiante se sent partout. La croissance démographique est largement supérieur au développement économique. Plus de la moitié de la population sa moins de vingt ans. les soins, par leur prix, sont inaccessibles à la majorité.
Les profits de Madagascar ont toujours été rapidement engloutis pour des raisons de sécheresse, de destruction de l'environnement par des cataclysmes naturels, de croissance démographique effrénée. Bref, l'île est comparée à un coffre fort dont personne ne semble connaître la combinaison.
L'économie nationale repose sur l'agriculture ,la pêche et le tourisme. L'agriculture reste très limitée dans le Sud aride où la réalité de l'insuffisance alimentaire est à un degré inquiétant.
Malgré une industrie essentiellement textile qui reste faible, les principaux produits d'exportation (vanille, café, clous de girofle, sisal, crevettes,...) ont vu une baisse de la demande ces derniers temps, ce qui entraîne une balance commerciale et une finance publique toujours déficitaires.
Le tourisme occupe également une part grandissante de ce secteur considéré comme l'un des plus porteurs de l'économie de l'île. En tout cas, Madagascar a déployé d'énormes efforts pour attirer les investisseurs internationaux de cette filière. Mais l'instabilité politico-économique n'incite guère ces derniers à engager leurs capitaux dans ce pays. Vu l'endettement de Madagascar qui reste l'un des plus élevé d'Afrique, la monnaie s'effondre quand même, l'inflation s'envole rapidement et les protections sociales disparaissent, tandis que le chômage s'accentue. Bien que le marché du travail soit encore plus ou moins libre, l'emploi est parfois précaire et les nouveaux diplômés ne savent pas où aller.
Par ailleurs, plusieurs facteurs sont susceptibles de donner un nouveau souffle d'optimisme à ce paysage économique. Quoi qu'il en soit, la libéralisation de l'économie malgache est l'origine d'un frémissement économique sensible.
Il est permis de douter que le simple développement des échanges internationaux suffise à créer rapidement les conditions réelles d'un développement social et d'une amélioration des conditions de vie de la population rurale qui dépend des récoltes et de la météo.
Bref, une économie "informelle" prend forme sans que les autorités responsables ne puissent faire quoi que ce soit.
L’industrie malgache n’est encore qu’à ses débuts et ses capacités utilisées seulement à moitié. Le coton et la canne à sucre uniquement sont produits de façon industrielle. Moins de 5% de la population travaille pour l’industrie minière.
L’industrie malgache n’emploie qu’une très faible partie de sa population, ce qui révèle sa difficulté à se propager dans le pays. Le choix de privatiser les entreprises publiques a grandement contribué au déclin de ce secteur.
Initialement l’industrie malgache devait permettre de substituer le marché local à l’importation des matières premières.
Aujourd’hui on incite de plus en plus à la compétitivité afin de promouvoir les produits nationaux. On observe alors une amélioration dans le secteur industriel depuis quelques années. Cependant la base de l’industrie malgache nécessite d’être stimulée, structurée et portée par les acteurs de développement dont le rôle est indispensable.
On peut avoir un aperçu des richesses minières de Madagascar rien qu'en voyant les pierres précieuses de toutes les couleurs du jeu solitaire. La fièvre du Saphir dans le Far South de Madagascar a vu une ruée très considérable de la population riveraine vers une exploitation pour faire surgir du sol une ville champignon au niveau de Sakaraha.
La richesse minière dont Madagascar dispose de nombreux gisements qui semblent encore être exploités d’une manière traditionnelle et un peu archaïque. Evidemment, cette exploitation n’ont fait l’objet d’évaluation qu’il y a quelques années avec l’émergence de compagnies minières. La législation des ressources minières et des institutions nationales ont été établies pour une gestion plus systématique des ressources, notamment l’interdiction de toute éventuelle exploitation impliquant des effets néfastes de grande ampleur.
Une cartographie des territoires géologiquement riches de la Grande Île a été mise à jour l'année 2012, dans l’objectif de pouvoir gérer les exploitations illicites et les informations concernant, et aussi pour prendre en charge les industries extractives. En effet, des compagnies telles que Sherritt Ambatovy et QMM de Fort Dauphin ont déjà commencé leurs travaux d’extraction minière. L’industrie pétrolière, par contre, a trouvé une zone potentielle dans certaines régions de Madagascar, comme l’exploitation du fer également. Ce qui veut dire que ce n’est pas la substance minière qui manque au pays mais ce sont les exploitants.
Madagascar est en quête d'une issue vers un développement certain, bien que le manque d'infrastructures, de voies de communications inadaptées, d'équipements souvent vétustes soient des problèmes à résoudre. La richesse de Madagascar, c'est d'abord sa population.
Le rêve des Malgaches était de faire de leur pays le "dragon économique de l'océan indien". Vu que Madagascar est un pays à vocation agricole, ce pays ne devrait souffrir d'aucun mal surtout au niveau alimentaire. Alors que ce n'est pas le cas. Malgré l'immensité d'espaces inexploités, la malnutrition atteint encre une marge grandissante de la population malgache.
Le niveau de vie est encore à déplorer si l'on se réfère au pouvoir d'achat et à l'espérance de vie à la naissance de la population.
Les Malgaches ne sont pas formés convenablement pour le développement de certains secteurs d’activités susceptibles de mener le pays vers une croissance économique future. L’éducation se cantonne à une éducation généralisant à tel point que les jeunes n’arrivent plus à décider vraiment de leur avenir prochain. Le pragmatisme a toujours manqué au niveau de l’éducation de la jeunesse malgache si bien qu’il est difficile de construire un esprit d’initiative dans une population habituée à attendre et à être servie. Peut-être qu’avec l’entrée et l’avancée fulgurante de la Nouvelle Technologie de la Communication et de l’Information pourrait favoriser un renouveau d’un esprit aussi bien pratique que théorique.
Le bien être est encore un luxe que la majorité de la population ne peut pas s’offrir, car le pouvoir d’achat reste encore très bas. L’occupation de l’espace s’érige comme problème encore à résoudre. Les indicateurs économiques interprètent une pauvreté ambiante dans le pays sans que la population puisse trouver d’autres initiatives que de la part des investisseurs étrangers. Alors que les dettes s’alourdissent de plus en plus. Le niveau de santé est très bas, certaines familles ne peuvent pas se procurer des soins fondamentaux dont elles ont besoins.
Bref, question développement, Madagascar sera toujours emprisonné dans ce cycle de pauvreté où les possibilités d’en sortir semblent nombreuses mais ce sont les idées qui n’aboutissent pas là où il le faut. L’inégalité entre riches et pauvres s’intensifie de jour en jour, les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent.
La Grande Île est un pays agricole. D'abord, Madagascar est le pays où l'on consomme le plus de riz au monde. En période de crise, Madagascar a dû en importer. Le riz pousse jusqu'à l'intérieur de la capitale, Antananarivo. Les collines sont sculptées en terrasses, des systèmes d'irrigation très complexes arrosent chaque portion de rizière aussi loin soit-elle. Dans certaines régions, la forêt disparaît lorsque naissent les rizières à cause de la culture sur brûlis.
Considérée comme pilier de l'économie malgache, l'activité agricole reste encore une part importante et considérable de la vie nationale. Le paysage de l'île est façonné par la couleurs et les formes des rizières et des champs.
Madagascar est le premier producteur mondial de vanille, plante qui demande un travail manuel minutieux.
Au Sud Est, près de Taolanaro, les champs de sisal s'étendent à perte de vue. Les arachides sont au coeur de l'activité villageoise.
L'élevage bovin, porcin, ovin et caprin est également favorable grâce à un climat tropical et à une végétation adaptée cet effet.
Les produits halieutiques représentent aussi une importante source de devises.
Le secteur halieutique malgache est encore peu développé, malgré l'existence de quelques centres dont les pêcheries de crevette côtières, de crabes des mangroves, de thon, au Nord et au Nord-Ouest (Mahajanga, Nosy-be) et de langoustes au Sud (Taolanaro, Toliary, Morondava) et à l'Est (Toamasina).
Le tourisme est l'un des secteurs les plus porteurs pour les prochaines années afin de participer à la relance de l'appareil économique de la Grande Île. Aujourd'hui,les meilleures publicités touristiques de Madagascar sont le bouche-à-oreille et les échos enthousiastes de ceux qui en reviennent.
Dans le domaine du tourisme international, l'Île Rouge est devenu une destination majeure. Des formules des plus diverses sont disponibles de par les ressources et la nature qui le permettent.
Le gouvernement malgache favorise les investissements dans ce secteur de pointe qu'il considère comme stratégique. Chaque région de la Grande Île dispose en conséquence d'une autorité de tutelle de l'industrie touristique: les directions du Tourisme, pour aider tous les visiteurs.
Le tourisme malgache essaie de trouver d’autres ouvertures afin de varier les offres selon les potentialités de l’Île. Il est évident les ressources ne manquent pas à Madagascar en ce qui concerne le secteur touristique. Cependant, elles ne sont exploitées qu’à 50% bien qu’il est parmi les premiers secteurs à attirer le plus de devises au niveau national.
Le nombre de bureaux régionaux du Tourisme permet de prendre en compte de tous les facteurs pouvant encore améliorer la situation touristique de Madagascar. Ce secteur a suscité le dynamisme des acteurs privés qui agissent parallèlement aux actions de l’Office National du Tourisme à Madagascar ainsi qu’aux projets du Ministère du tourisme. Effectivement, toutes les activités touristiques convergent pour un but précis, celui de promouvoir les sites méconnus et d’en faire émerger les valeurs qui leur reviennent de droit.
La potentialité du tourisme à Madagascar est encore exploité que partiellement. Chaque région, chaque route est ponctuée de sites et d’endroit extraordinaire qui méritent tous d’être valorisés.